Visite d'un père à son fils
Un blog vient de naitre. Un de plus dans
l'immensité de la toile.Pourtant il est le fruit d'une collaboration de vingt années, et ces jeunes fous ne désespèrent pas que l'histoire en dure encore autant.
Tout a commencé avec une volonté farouche de Bruno SAROLI et de PHILIPPE MICHEL. Celle de créer une pièce qui leur tenait à cœur : "Visite d'un père à son fils", de Jean Louis BOURDON.
André BELGRAND et Guy LEFEBVRE, en dehors de leurs heures de travail dans un théâtre de la périphérie lyonnaise, se lancèrent dans l'aventure avec eux, le premier pour la création lumière, l'autre pour la mise en scène.
La première salle à leur faire confiance fut le petit théâtre de Chavanoz qui accueillit la création, puis la pièce fut programmée un mois l'Espace 44 sur les pentes de la Croix-Rouse à Lyon, à Toulon, et dans une petite ville de l'est lyonnais.
Fin de la Tournée. Début de la collaboration.
Documetation sur la pièce
QUELQUES DIRECTIONS DE TRAVAIL
Un univers de livres.
Le père est déjà là, debout devant son fils.
Ce dernier, attablé, est visiblement pris par un article très intéressant du journal qu’il tient entre les mains. Mais est-il vraiment aussi intéressant que le fils veut bien le montrer ?
On apprend, progressivement, que c’est le père qui a apporté ce journal, mais que l’article important, celui que le père voudrait lui voir lire, cet article n’est pas là : la page manque.
Le père se livre alors à un terrible jeu de vrai tendresse et de fausse folie, à moins que ce ne soit de la fausse tendresse et de la vraie folie : il veut soutirer quelque chose du fils.
Le fils le sait, mais semble lui résister. Jusqu’à quand y parviendra-t-il ? Pourquoi résister et quels risques prend-il ?
Est-ce vrai qu’ils ne se sont pas vus depuis longtemps ? Le temps est-il plus relatif pour le père ou pour le fils ?
Qu’est-ce qui les pousse à se méfier l’un de l’autre ? Une haine terrible semble à la fois les unir et les séparer, avec, au milieu d'eux, lien affectif ou cause de litige, la mère, malade, et la sœur partie en voyage.
C’est une pièce d’hommes dans laquelle la femme absente ne cesse d’être là, un peu comme si elles étaient la cause de leur antagonisme. Femme, mère, fille, amie, maîtresse, elles sont toutes là, invisibles comme des fantômes, et inconscientes de cette rencontre improbable d’hommes improbables.
C'est une bête, un rapace, un fauve aux abois.
Il détruit tout sur son passage. La vie devient stérile.
L'amour qu'on lui réclame manque cruellement. Il ne sait pas donner. Il ignore simplement que l'on peut aimer.
L'instinct du fauve fait qu'il doit avancer en écrasant tout sur son passage, au risque de provoquer des lésions irréparables.
Le fils est en pleine situation conflictuelle.
Dans ce lieu clos de la confrontation avec son père, il est inquiet du sort de sa mère et de sa sœur qu'il n'a pas vues depuis longtemps.
Dès le départ, il sait confusément ce que veut son père mais ne veut pas entrer dans son jeu. Il le connaît bien. Il s'en méfie car il est manipulateur. Le seul moyen de s'en sortir est de rester maître de lui-même.
Et pourtant, n'y a-t-il pas la nécessité d'une mise à mort… réciproque ?
L’AUTEUR
JEAN-LOUIS BOURDON
Petite bibliographie
Jock / Ces gens qui ne veulent pas mourir sont incroyables
Actes Sud - Papiers
Théâtre
Que le jour aille au diable
flammarion - fiction
Roman
Hôtel du silence et autres pièces
indisponible
Julliard
Hôtel du silence
Julliard
Roman
Derrière les collines
Julliard
Théâtre
Sur la tête du Bon Dieu
Flammarion - fiction
Roman
Jock / Visite d'un père à son fils / fin de programme
Flammarion - théâtre, poésie
Théâtre
Scènes de la misère ordinaire
Flammarion - fiction
Roman
Ainsi soit-il
La différence - littérature
Roman
Et puis…
Prix de la SACD 1999 - Nouveau Talent Théâtre : Jean-Louis BOURDON
L'ÉQUIPE DE CRÉATION
Mise en scène – Guy LEFEBVRE
Diplômé de l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des Techniques de Diffusion à Bruxelles), Guy Lefebvre a travaillé en Belgique et en France, dans le cinéma et l’audiovisuel, comme producteur et réalisateur, et dans le théâtre comme metteur en scène. Il a mis en scène “Monsieur, Monsieur” de Jean Tardieu au Théâtre des Déchargeurs à Paris et récemment “Voyage vers les Ombres Vertes“ de Finn Methling dans une traduction de René Zosso.
Interprète – Bruno SAROLI (le Père)
Élève de Janine Berdin et à l’atelier théâtral de l’Iris à Villeurbanne. Bruno Saroli est en perpétuelle découverte du théâtre. Il se forme aussi en stages intensifs à la Scène sur Saône et chez Pierre Debauche.
Il a assuré quelques figurations et petits rôles TV ("La demoiselle d’Avignon" de Paul Seban) et aussi au cinéma ("Les Voleurs" d’A. Téchiné, "Lucie Aubrac" de Claude Berri, "Assassins" de M. Kassovitz, "Les Enfants du marais" de J. Becker).
Son expérience théâtrale le mène de "La Cuisine des Anges" d’Albert Husson à "La Belle au Bois" de Jules Supervielle. Sept pièces en quatre ans.
Interprète – Philippe MICHEL (le Fils)
Élève de Janine Berdin et à l’atelier théâtral de l’Iris à Villeurbanne. Philippe Michel se forme aussi en stages intensifs chez Pierre Debauche. Il travaille sous la directIon de Bruno Carlucci (Cie de la Satire) et de Brigitte Denoues (chant lyrique).
Il a assuré quelques figurations et petits rôles sur FR3.
Son expérience théâtrale le mène du "Cygne" de Geneviève Bouvard à "Blaise" de Charles Magnier. Cinq pièces en trois ans.
Lumières - André BELGRAND
Travaille comme régisseur au Luminier de Chassieu depuis 1990. Il a collaboré aux créations de la Cie Patrick Kabakdjian. Il a créé les lumières de “Dandara”, de la Cie Le Théâtre de Boue, et de divers spectacles du Luminier : Rhoda Scott, Los Machucambos, Suroît. Il a conçu les lumières des spectacles de la compagnie de danse Antarès, “Ma Grand Mère Carmela”, et "Pendant ce temps à Boisjoli". Il a créé les lumières de "Voyage vers les Ombres Vertes" de Finn Methling (au Luminier de Chassieu et au Théâtre de l’Iris de Villeurbanne).
Théâtre de l'Iris
331, Rue Francis de Pressensé Villeurbanne
www.mairie-villeurbanne.fr/Pages/francais/culture/3IRIS.HTM
Tel: 0478688649
Metro: Cusset
du 28/05/2001 au 30/05/2001 à 21:00
Par le jeu, les dialogues, le paroxysme de certains mots, les acteurs font déferler dans les tripes, le cœur et la tête des spectateurs des vagues de sentiments forts : passion, haine, amour, indifférence, mépris, ignorance, cupidité, mensonge, drôlerie. Toute la palette du théâtre y passe : comédie française aux champs, flirt avec la tragi-comédie, lyrisme religieux, mime..;
Le point de vue des comédiens :
Pour Bruno Saroli (le père ) et Philippe Michel ( le fils) , jouer de tels personnages est une expérience extrêmement enrichissante car ils dénoncent la nature humaine, sa médiocrité, son hypocrisie et sont ici totalement mis à nu par la bassesse destructrice des sentiments . Les comédiens ont souhaité avant tout rendre hommage à Guy Lefèvbre, leur metteur en scène, qui a su, selon eux, les diriger avec délicatesse, intelligence et sensibilité.